Bien que les entreprises d’État chinoises soient organisées sous forme d’entreprises avec, à priori tous les attributs de la gouvernance de celles-ci, elles sont principalement contrôlées par le PCC par le biais de la gouvernance politique qui prédomine sur les organes de direction “classiques” (Conseil d’administration – Conseil de surveillance – Equipe de Direction) .
Les réformes des entreprises publiques menées sous l’ère de Xi Jinping sont venues renforcer le pouvoir et le contrôle du Parti unique par l’institutionnalisation du rôle de leadership du PCC sur les décisions économiques de ces groupes d’Etats.
Malgré les propos rassurants récents du nouveau Premier Ministre chinois à destination des entreprises étrangères mais aussi du secteur privé domestique, la prééminence du public sur le privé semble de plus en plus manifeste, et avec elle l’ingérence du PCC dans la totalité de la trame économique du pays.
Cette évolution est potentiellement source de risques accrus pour les entreprises installées en Chine ou qui souhaitent y faire leur entrée.
Emmanuelle Foulon, qui a travaillé en tant que directrice juridique pour l’entreprise publique « China General Nuclear Power Corporation » (CGN), l’homologue chinois d’EDF, et François Issard, dont l’expérience à des postes techniques, opérationnels et de direction dans l’industrie pétrolière et gazière l’a amené à travailler une vingtaine d’années en Chine, illustreront cette réalité par leurs expériences respectives des SOE (State Owned Enterprise). Ils ouvriront ensuite la discussion en partageant des points de vigilance à retenir pour intégrer cette dimension spécifique et limiter son impact sur les relations économiques de cs géants étatiques avec leurs partenaires occidentaux.
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