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CA 29 – Diplomatie et nucléaire militaire – Mai/Juin 2010

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La Chine s’affirme et même parfois s’affiche comme une grande puissance, faisant fi des périphrases sur la « montée pacifique » ou la « puissance responsable ». Ce fil rouge court à travers divers thèmes de ce numéro : d’un revirement récent sur la Corée du Nord, où Pékin préfère assurer l’avenir plutôt que s’user dans la lutte contre la prolifération, à l’achèvement prochain du porte-avions Varyag, dont des commentaires nous disent qu’il n’est utile que s’il est montré, au jugement serein sur les puissances montantes ou déclinantes du monde globalisé : la Chine est au premier rang des vainqueurs.

Ce numéro estival fait aussi par conséquent la part belle aux débats de « grande stratégie ». Quels sont les gains d’un vote au Conseil de Sécurité de l’ONU en faveur de nouvelles sanctions contre l’Iran ? Pourquoi ne plus soutenir l’approche américaine sur la péninsule coréenne ? Jusqu’où s’appuyer sur les grands émergents pour accélérer la transformation de l’ordre international ? Comment mettre la politique monétaire chinoise au service des objectifs stratégiques de la politique étrangère ?

Le dossier « diplomatie et nucléaire » rappelle que le soutien de Pékin à l’agenda Obama de dénucléarisation du monde, affiché par la participation de Hu Jintao au sommet de Washington, n’empêche pas de profondes différences et une sensibilité exacerbée à la supériorité nucléaire américaine. Sur la péninsule coréenne, la rupture serait consommée depuis octobre 2009, et s’expliquerait par une tentative – réussie – d’empêcher la poursuite d’un dialogue bilatéral entre Washington et Pyongyang, qui aurait risqué de couper la Chine d’une relation clientéliste qui sert ses intérêts. Cette analyse explique indirectement la posture dubitative adoptée par la Chine vis-à-vis de l’incident de la corvette Cheonan, et pose que le vote des sanctions à l’ONU a servi à compenser les Etats-Unis pour leur perte en Corée. Il y manque toutefois des éléments de contexte : naguère, la Chine elle-même n’avait cessé d’appeler à des négociations bilatérales entre Washington et Pyongyang. C’est plus récemment qu’elle a adopté une ligne dure sur sa propre projection navale, et contre la présence militaire américaine dans les parages de la Chine. Le revirement sur la Corée du Nord ne fait-il pas partie de ce calcul plus large ?

 

Sommaire

DOSSIER: DIPLOMATIE ET NUCLEAIRE MILITAIRE –

Corée du Nord, Iran, trajectoires opposées de la politique étrangère chinoise

La Chine comprend les ambitions nucléaires de l’Iran

Révision 2010 de la doctrine nucléaire américaine – Un document de statu quo ?

– REPERES –

Le renminbi : « notre monnaie, votre problème »

Le XIIe plan quinquennal et les inégalités géographiques de développement

Les enjeux de l’augmentation des salaires

Réformes des congrès du Parti : vers une meilleure représentation de la société ?

Taiwan : les perspectives politiques de l’après ECFA

L’achèvement de l’ex-porte-avions soviétique Varyag et la question de la construction de porte-avions en Chine

– DECALAGES –

Gagnants et perdants internationaux : le « classement de Shanghai »

Ont contribué à ce numéro : Cheng Gong, Mathieu Duchâtel, François Godement, Hubert Kilian, Olivier Moncharmont, François Schichan, Alexandre Sheldon-Duplaix, Candice Tran Dai

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