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CA 5 – Mai/Juin 2006

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L’heure est aujourd’hui en Chine à la mise en oeuvre des politiques annoncées – contrôle de la croissance, tutelle des autorités locales, réduction des écarts sociaux – plutôt qu’à de grandes déclarations nouvelles. Mais cette mise en oeuvre s’avère difficile, ce qui redonne à la vie politique chinoise – en principe libéralisée sur le plan de la société – des accents autoritaires et parfois presque maoïstes. Et ce même si ces accents s’accompagnent de l’affirmation du plus grand souci de transparence et de participation publique. Le contrôle de la population comme des cadres du Parti et du gouvernement évolue plus dans les méthodes que dans les objectifs.

Dans le champs de l’économie, bien que les débats principaux – relatés dans les dernières livraisons de China Analysis – Les Nouvelles de Chine – ne tarissent pas, l’attention est davantage tournée vers l’activité : acquis, défis et poursuite des réformes, liens avec le monde extérieur.
Les préoccupations qu’expriment les media restent toutefois celles concernant les couches défavorisées, notamment les paysans –ouvriers et leur intégration en ville. De plus en plus, la question de leur niveau de rémunération fait la une de la presse. Ces questions sont sans doute élevées au rang de première priorité en raison de l’aggravation des tensions sociales. En témoigne l’attention accordée au thème de la « haine des riches » et à la représentation des « nouveaux riches » dans la société chinoise.

Contrairement aux questions d’ordre intérieur, qui sont relatées de façon plus ouverte, la situation internationale de la Chine est souvent traitée avec une certaine unanimité de vues ; sur les dossiers les plus épineux comme sur des questions pourtant moins sensibles, la presse quotidienne et spécialisée chinoise offre des points de vue peu diversifiés. Une tendance émerge d’ailleurs en filigrane : la nécessité pour la Chine de se doter d’une « diplomatie publique » et d’un message international, rompant ainsi avec la discrétion naguère prônée par Deng Xiaoping. Un tournant – ou le retour ? – vers une diplomatie moins pragmatique et plus vocale pourrait en résulter à terme. En tous cas, les recommandations des théoriciens chinois s’appuient non seulement sur l’adaptation à la Chine du concept de soft power, mais aussi sur la vision très orthodoxe d’un véritable message, pour ne pas dire une idéologie internationale.

 

Sommaire

– POLITIQUE INTERIEURE –

Des élections encadrées

Salaire minimal et loi du marché

– ECONOMIE –

La hausse des salaires, un aiguillon pour la croissance, nécessite encore des réformes

Libérer lentement mais sûrement le compte de capital

L’affaire Changhong – Apex : Un règlement à l’amiable « à la chinoise » ?

– SOCIETE –

Le barrage des Trois Gorges, entre accomplissement et controverse

Les riches et les autres : un débat sur la haine sociale

– POLITIQUE  EXTERIEURE –

La Chine se dote d’une diplomatie publique

J. Koizumi, élu à point nommé plus qu’homme providentiel

La Chine en Afrique : plus qu’une affaire de pétrole ?

Incomparables Chine et Inde

La Chine participe de la définition des normes du cyberespace

– PRESSE TAIWANAISE –

Analyse du “Rapport 2006 sur la Sécurité Nationale”

Après le Forum économique KMT-PCC

Ont contribué à ce numéro: Michaïl Andrei, Florence Biot, Camille Bondois, Mathieu Duchâtel, François Godement, Katiana Le Mentec, Michal Meidan, Candice Tran Dai, Thibaud Voïta

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