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CA 11/12 – Déc. 2006 – Fév. 2007

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Entre le passage de 2006 à 2007 et le Nouvel an chinois, il est l’heure des bilans, politiques, économiques et stratégiques. A l’occasion de la réunion de l’Assemblée populaire nationale et la Conférence consultative politique du peuple chinois (les 两会 lianghui), le Premier ministre Wen Jiabao présente les travaux de son gouvernement pendant l’année écoulée, et énonce les réformes à venir : un projet de loi, très polémique, sur la propriété privée ; un aveu de l’échec de la politique de conservation énergétique, et un engagement pour l’avenir à ce sujet ; une modération de la croissance économique pour un développement plus équitable, sur le plan humain et géographique ; et la poursuite de la lutte contre la corruption au sein du Parti.

La politique intérieure est mouvementée : la purge de neuf cadres supplémentaires à Shanghai pour cause de corruption et les appels à promouvoir la démocratie interne au Parti, défendue par Zeng Qinghong devant l’école centrale du Parti, font preuve de l’urgence pour le Parti d’entamer des réformes internes. Or, ces réformes, comme l’a souligné Wen Jiabao, sont loin d’être une libéralisation politique, ou la démocratie. Dans un discours destiné à apaiser les conservateurs du gouvernement, Wen Jiabao se montre prudent quant à la poursuite des réformes politiques dans le pays ; la stabilité sociale et économique reste en tête des préoccupations au stade actuel du socialisme chinois. Au sommet du Parti Hu semble avoir pu consolider son assise, comme le témoigne le statu quo atteint avec Zeng Qinghong et la promotion d’un « allié » au gouvernement de Shanghai, mais les pressions « d’en bas » s’accumulent. La stabilité sociale, notamment à la campagne, fait l’objet de débats quant à la meilleure solution pour la représentation et la protection du secteur agraire, mais la pression sur les nouveaux centres urbains préoccupe par ailleurs. Le programme social reste un des chantiers qui préoccupent le plus : réforme du système médical, les écarts de revenus, et les réformes incomplets du système d’éducation.

L’année du Cochon d’or a commencé avec une affirmation de l’intégration de la Chine et de son effet d’entrainement sur l’économie mondiale. Les bilans, à cinq ans, de l’adhésion de la Chine à l’OMC, affirment l’indispensabilité de la Chine pour l’économie mondiale, et la chute de la bourse de Shanghai atteste à la fois de sa fragilité et de son impact. Ceci évoque, à nouveau, la question des effets de l’économie mondiale sur la Chine.

Les bilans diplomatiques sont quant à eux, plutôt favorables. La diplomatie chinoise a marqué des succès en 2006 et a fait preuve d’engagement, prudent, sur la plan international. Son rôle en Asie, sur la question nord coréenne notamment, et le renforcement de la coopération avec les Etats-Unis, donnent une nouvelle confiance à la diplomatie pékinoise. Soucieuse de bien développer son image, la diplomatie peaufine la rhétorique, les symboles et les slogans, sans pour autant nuire aux fondements pragmatiques de la politique extérieure du pays. Le grand acquis diplomatique de l’année a toutefois été un relatif réchauffement des liens avec le Japon. L’époque de la « chaleur économique et froideur politique » avec ce voisin est-elle révolue ? En tous cas cette stratégie risque d’être reproduite à l’égard de Taipei, qui, dan un contexte politique agité, résiste difficilement à la force d’attraction de l’économie continentale.

 

Sommaire

– POLITIQUE INTERIEURE –

La lutte contre la corruption atteint-elle le Bureau politique?

Un approfondissement juridique de la démocratie locale dans les campagnes

Petits partis démocratiques : l’éternel retour

Hu, Wen et Zeng : une troïka stable pour le 17ème CC

– ECONOMIE –

La banque privée Minsheng : dix ans déjà

L’irrésistible croissance des villes chinoises

La Chine a tiré bénéfice de son adhésion à l’OMC

– POLITIQUE  EXTERIEURE –

Le « monde harmonieux » : du pragmatisme multilatéral

Pour 2007, tout dépend de Shinzo Abe

Le déclin d’une puissance

– PRESSE TAIWANAISE –

L’avenir de la collaboration entre le Kuomintang et le Parti communiste chinois

Les relations entre les deux rives, bilan de l’année 2006 et perspectives

Ont contribué à ce numéro: Valérie Demeure-Vallée, Mathieu Duchâtel, François Godement, Hubert Kilian, Michal Meidan, Thibaud Voïta

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