par Dr. Eric Frécon, Ecole Navale / Asia Centre
Ce texte vise à présenter les initiatives prises pour lutter contre le sursaut de violence et de radicalisation au sud des Philippines. Sans revenir sur la nature complexe et « chaotique » des kidnappings autant que des affrontements, l’analyse se concentre sur la dimension essentiellement maritime, au niveau unilatéral et surtout trilatéral. Il apparait un profond décalage entre les annonces et les réalisations, que n’arrange guère le manque de moyens des marines. La question des modèles de coordination inter-agences s’avère alors capitale tandis que le rôle des Etats-Unis autant que du Japon ne peut encore être éclipsé par la Chine.
- Introduction : nouveau terrorisme, nouveau détroit, nouvelles coopérations ?
- Constat : deux systèmes maritimes opposés
- Ethnohistoire : les jalons d’un système qui perdure, du sultan des Sulu à Daech
- Le manque d’emprise de l’acteur westphalien
- De premières tentatives inspirées de Malacca et de Somalie
- Analyse : l’inadaptation des méthodes habituelles
- Difficile ou impossible ciblage
- Les premiers retours d’expérience du détroit de Malacca
- Des obstacles à la coopération propres au système des mers de Sulu-Sulawesi
- Recommandations : nouveaux acteurs, nouveaux paradigmes, nouveaux outils
- De la coopération en mer à celle dans le plus large environnement maritime
- Deus ex-machina : les grandes et moyennes puissances (périphériques)
- La France et sa gamme d’atouts dans les approches maritimes
- Conclusion : de la sécurité non-traditionnelle à la sécurité humaine