Note n°24 de l’Observatoire de la Chine, par Thierry Kellner (Maître de conférence, Université libre de Bruxelles)
Occupant en Asie centrale une position marginale à la disparition de l’URSS, la Chine y a graduellement développé sa présence et son influence politique et économique à compter des années 1990 avant de les renforcer considérablement dans la décennie 2000. Une nouvelle phase d’essor s’est enclenchée lorsque Xi Jinping a fait de cette région une des priorités de la politique étrangère chinoise dans le cadre des initiatives de la « ceinture économique et la voie maritime des nouvelles routes de la soie du XXIe siècle » (le projet One Belt, One Road ou OBOR, rebaptisé Belt and Road Initiative ou BRI en 2017) annoncées en 2013. Certains observateurs ont évoqué à ce propos un « moment eurasiatique » de la diplomatie chinoise. Quoi qu’il en soit, malgré certains obstacles, l’action chinoise et les dynamiques développées depuis plus de 25 ans en Asie centrale ont considérablement remodelé l’équilibre des forces au profit de Pékin. De marginale, la République populaire s’est hissée au rang d’acteur politique et surtout économique, financier et énergétique majeur dans cette région et, malgré des limites non négligeables, elle pourrait à terme y devenir l’acteur le plus influent. Qu’en a-t-il été de son action en 2017 ?
- Consolidation des rapports politiques de proximité avec les RAC
- Essor de la coopération sécuritaire
- Relance des relations commerciales
- Nouveaux développements dans le domaine de l’énergie
- Pétrole
- Gaz
- Nucléaire
- Des secteurs en développement : l’agriculture et l’agro-industrie
- Essor de la coopération dans les infrastructures de transports dans le cadre de l’initiative des nouvelles routes de la soie
- Poursuite de l’activation des capacités financières de la Chine
- Des nuages à l’horizon? L’embarrassante question des Kazakhs de Chine
- Conclusion