Victor Louzon
Article “Analyse locale” publié dans Asia trends n°6, Automne 2019
Hong Kong est secoué depuis juin par une vague de protestation sans précédent en termes d’ampleur et de durée. D’abord opposé à un projet de loi qui aurait autorisé l’extradition de résidents hongkongais vers la République populaire de Chine (RPC), le mouvement a progressivement élargi ses revendications, appelant à la défense de l’État de droit et à la démocratisation du processus de sélection des dirigeants. Le 4 septembre, la cheffe de l’exécutif Carrie Lam s’est finalement engagée à retirer le projet de loi incriminé. Ni cette concession tardive ni la montée en puissance de la répression n’ont suffi à apaiser les opposants les plus déterminés, qui jouissent d’un soutien important parmi la population, malgré des divergences sur l’usage de la violence dans la protestation.
Tandis que l’attention des médias internationaux s’est concentrée sur la crise à Hong Kong ainsi que sur l’attitude de Pékin et leurs répercussions sur les tensions sino-américaines, le territoire étranger le plus directement affecté par les événements est sans nul doute Taiwan. Les luttes démocratiques hongkongaises y font l’objet d’une grande attention depuis le mouvement des Parapluies de 2014[1], qui avait trouvé un écho dans l’opinion publique de l’île traversée par son propre mouvement des Tournesols quelques mois auparavant[2]. Malgré des différences majeures – Hong Kong jouit d’une autonomie au sein de la RPC, la République de Chine (ROC) d’une indépendance de facto, et même de jure pour ses derniers partenaires diplomatiques –, le sentiment d’une communauté de destin entre ces deux territoires s’est enraciné à Taiwan : Hong Kong est retourné dans le giron chinois en 1997 selon la formule « un pays, deux systèmes », qui doit présider selon Pékin à une réunification avec l’île. Une inquiétude courante, en particulier dans les milieux indépendantistes taiwanais, veut que « le Hong Kong d’aujourd’hui » soit « le Taiwan de demain ».
Une opinion taïwanaise hétérogène mais favorable
Les événements en cours sont très présents dans l’espace public taiwanais, bien que de manière inégale. Les médias hostiles au régime chinois, tels le Liberty Times, leur accordent beaucoup plus de place que des journaux comme le China Times ou la station de télévision CTiTV. Ces derniers, propriétés du groupe pro-chinois Want Want, tendent à reléguer le sujet loin de la une et à aborder un angle plus favorable au gouvernement chinois, notamment en mettant l’accent sur la violence des manifestants et le désordre dans lequel Hong Kong est plongé. Toutefois, à l’exception de formations unionistes très minoritaires comme le Parti pour la promotion de l’unification de la Chine ou le New Party, le gouvernement de Pékin ou de Hong Kong ne bénéficie que d’un faible soutien ouvert, les revendications des manifestants trouvant un large écho dans une société largement attachée à la démocratie.
C’est sans surprise du côté « vert », à tendance indépendantiste, que l’opinion est la plus sensible aux revendications libérales et démocratiques des manifestants, d’autant plus qu’il existe une convergence idéologique entre une partie des opinions publiques taiwanaise et hongkongaise. Depuis plusieurs années, un sentiment localiste qui conçoit l’identité hongkongaise comme inconciliable avec l’identité chinoise tend à s’enraciner à Hong Kong, en particulier parmi la jeunesse[3]. Ce sentiment diffus déborde largement la galaxie des organisations réclamant l’autodétermination de Hong Kong. Il ne se limite pas non plus à un rejet des « Chinois » fondé sur une définition nativiste de l’identité hongkongaise, même si cette tendance existe. On constate plutôt le progrès d’un localisme « civique » qui définit Hong Kong comme une communauté politique caractérisée par son autonomie, l’État de droit et des aspirations démocratiques[4]. Les échos sont frappants avec la trajectoire de Taiwan : démocratisation et « indigénisation » sont allées de pair dans l’île, mais la majorité des forces indépendantistes propose aujourd’hui une définition civique plutôt qu’ethnique de la « taiwanité », dans laquelle l’adhésion aux valeurs démocratiques est centrale. À Taiwan comme à Hong Kong, ce sentiment d’appartenance à une communauté politique en droit de choisir son destin entre en conflit croissant avec la définition ethnoculturelle de la sinité au nom de laquelle Pékin exige l’obéissance[5]. Ce parallélisme est perçu dans les deux territoires, et la dégradation des relations avec Pékin a d’ailleurs sensibilisé une partie des Hongkongais à la cause de l’indépendance taiwanaise : 44% des sondés s’y déclaraient favorables en juillet (à quasi-égalité avec les opinions défavorables), un chiffre jamais enregistré[6]. La sympathie est donc en partie réciproque.
Dans les médias verts, le tour plus violent qu’ont pris les affrontements depuis fin août-début septembre est essentiellement mis au compte de la police[7]. La brutalité de cette dernière est parfois comparée à celle du Kuomintang (KMT) sous la dictature . L’agression de manifestants le 21 juillet par des hommes dont une partie au moins s’est avérée liée aux Triades n’a pas manqué d’évoquer à certains les anciennes pratiques du KMT, qui s’est parfois appuyé sur le crime organisé pour réprimer les opposants[8]. Les dénonciations de ce « mode de gouvernance aux couleurs de la Chine » (Zhongguo tese de zhili fangshi)[9] se multiplient d’autant plus aisément que la présidente Tsai Ing-wen, membre du Parti démocrate progressiste (PDP, le centre de gravité du camp « vert »), a fait une grande place à la mémoire de la « Terreur blanche » dans son discours public[10]. Le sentiment dominant est donc que les événements de Hong Kong prouvent, une fois de plus, que le rapprochement avec la RPC proposé par le camp « bleu », au premier chef le KMT, mènerait droit au désastre.
La crise hongkongaise dans la vie politique taïwanaise
La solidarité avec les opposants hongkongais s’est manifestée par quelques initiatives de la société civile. Plusieurs universités de l’île ont vu apparaître des Lennon Walls, les murs recouverts de messages contestataires qui se sont multipliés à Hong Kong. Des citoyens taïwanais ont recueilli des fonds pour soutenir les manifestants, par exemple en leur envoyant des masques à gaz[11]. Des manifestations de soutien ont également rassemblé, à Taipei, plusieurs milliers de personnes le 16 juin et plusieurs dizaines de milliers le 29 septembre[12]. Ces gestes de soutien ont conduit à plusieurs incidents impliquant des ressortissants de la RPC ayant détruit des Lennon Walls, ainsi que des militants taiwanais prochinois – qui semblent responsables de l’attaque à la peinture rouge subie lors de la manifestation du 29 septembre par Denise Ho, chanteuse hongkongaise et figure de l’opposition alors présente à Taipei. Les autorités ont été promptes à condamner ces actions et ont déjà expulsé un ressortissant chinois coupable de dégradations[13].
Cependant, c’est dans le champ politique au sens étroit que les événements de Hong Kong ont les répercussions les plus directes. Dès juin, Tsai Ing-wen a été l’une des chefs d’État ayant exprimé le plus fermement son soutien aux revendications démocratiques[14]. S’il n’y a pas lieu de douter de la sincérité de sa position, elle répond aussi à des considérations tactiques. Le mouvement profite en effet au PDP et en particulier à la présidente, candidate à sa réélection en janvier 2020. Tsai, qui semblait en difficulté après la déroute de son parti aux élections locales de novembre 2018, connaît depuis le début de 2019 un impressionnant regain de popularité, et est donnée gagnante en janvier dans les sondages récents[15]. Ce rebond s’explique en partie par l’inquiétude suscitée par la RPC, qui ne parvient pas à convaincre les Taiwanais qu’ils n’ont rien à craindre d’une unification (en janvier 2019, un discours menaçant de Xi Jinping sur Taiwan avait déjà bénéficié à l’image de Tsai[16]). La crise hongkongaise lui est favorable pour les mêmes raisons, d’autant qu’elle bénéficie seule, à l’heure actuelle, de la préoccupation pour le sort de Hong Kong et de la méfiance envers Pékin : le New Power Party (NPP), force née du mouvement étudiant de 2014 et proche des jeunes militants hongkongais, peine à trouver une position singulière sur la question, et plus généralement à se différencier significativement du PDP sur la question du rapport à la Chine. En crise depuis plusieurs mois, il a annoncé le 24 septembre qu’il ne présentera pas de candidat à la présidentielle.
Pour Tsai, les événements de Hong Kong ont en outre le mérite de plonger dans l’embarras les principaux adversaires du PDP. En effet, le KMT défend un rapprochement économique et politique avec la Chine, et accuse Tsai de mettre en danger la prospérité et la sécurité de Taiwan par son hostilité à Pékin. Mais la crise actuelle donne du crédit au reproche inverse adressé au KMT, celui de brader les libertés des Taiwanais. Han Kuo-yu, candidat du KMT à la présidentielle qui s’était distingué par des positions ouvertement pro-chinoises et par son silence au début du mouvement anti-extradition, a ainsi dû, le 15 juin, clarifier avec emphase son rejet de la formule « un pays, deux systèmes ». Le principe n’a d’ailleurs jamais été accepté par son parti puisqu’il implique de renoncer à l’existence de la ROC[17]. De manière plus offensive, le KMT accuse Tsai d’utiliser la situation à son profit : le président du parti, Wu Den-yih, lui a ainsi reproché d’amalgamer par électoralisme deux situations incomparables, la ROC étant un État souverain. Il a également réaffirmé son attachement au « consensus de 1992 » selon lequel il existerait « une Chine » mais « deux interprétations »[18]. Cette position est délicate, car si le PDP nie jusqu’à l’existence d’un tel consensus, il est clair que la Chine de Xi Jinping n’a que faire des « deux interprétations », et n’envisage d’autre avenir pour Taiwan qu’un rapprochement suivi d’une absorption selon ses propres termes[19]. La crise hongkongaise a d’ailleurs provoqué quelques dissonances dans le camp « bleu » : le 19 août, l’ancien président du KMT Eric Chu, suivi par plusieurs élus, a ainsi appelé sur Facebook son parti à soutenir les revendications démocratiques plus fermement[20]. Le KMT a donc tout à perdre de la situation[21].
Tsai contrainte à la prudence
Toutefois, outre un soutien moral au mouvement et des appels à régler la crise de façon pacifique, Tsai Ing-wen ne peut guère aller plus loin. Comme elle l’a indiqué à l’ancien ministre de la Défense australien Christopher Pyne le 19 août, le gouvernement taiwanais se « soucie » (guanxin) de la situation, mais n’interférera pas (jieru). Il s’agit de ne pas provoquer excessivement les autorités chinoises, le Bureau des affaires taiwanaises ayant dès le 26 juin accusé Taipei « d’interférer ouvertement » (gongran jieru) dans les affaires de Hong Kong[22].
Il est donc exclu, pour le gouvernement, de s’associer activement aux manifestations de solidarité de la société taiwanaise. Une question plus épineuse est celle de la protection à accorder aux opposants hongkongais qui la demanderaient. La proximité culturelle et géographique, les liens entre les deux sociétés civiles font de Taiwan un refuge naturel. Le cas de Lam Wing-kee est emblématique : libraire hongkongais spécialisé dans la vente de livres interdits sur le continent, kidnappé par la police chinoise en 2015 comme plusieurs de ses collègues et relâché après une confession publique, il est réfugié à Taipei depuis avril, où il a lancé une collecte de fonds pour ouvrir sa librairie[23]. Depuis le début de la crise, plusieurs dizaines de Hongkongais craignant des poursuites semblent avoir choisi la même échappatoire[24].
C’est en partie pour parler d’asile que trois militants démocrates hongkongais, dont le leader étudiant Joshua Wong, se sont rendus à Taiwan du 3 au 8 septembre. Ils y ont rencontré les principaux responsables du NPP et surtout ceux du PDP[25]. Face à une répression qui se durcit, Wong et ses camarades, qui ont appelé à la solidarité entre Hong Kong et Taiwan, espéraient plus concrètement l’adoption d’une loi sur l’asile politique, également demandée par des ONG taiwanaises qui soutiennent les réfugiés hongkongais. Tsai, qui ne les a pas reçus, a écarté cette option, soutenant que les lois existantes régissant l’immigration en provenance de Hong Kong et Macao suffisaient à traiter les demandes au cas par cas[26]. Cette dérobade a déçu les membres plus radicaux du camp vert, qui lui reprochent sa prudence d’une manière générale, mais elle s’explique aisément. La RPC pourrait en effet prendre des mesures de représailles contre des Taiwanais sur le territoire chinois : un conseiller de canton taiwanais est ainsi détenu par les autorités chinoises depuis septembre pour atteinte à la sécurité nationale ; il s’était rendu à Hong Kong puis dans la ville voisine de Shenzhen, et avait partagé des photographies des troupes chinoises qui s’y massaient[27]. Le cas fait suite à celui de Lee Ming-che, militant des droits humains emprisonné en Chine depuis mars 2017. La pratique pourrait se généraliser, et Taipei déconseille officiellement à ses ressortissants de se rendre à Hong Kong.
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Le 3 septembre, veille de l’annonce par Carrie Lam du retrait du projet de loi (retrait nécessairement approuvé par Pékin), Xi Jinping a prononcé un discours particulièrement belliqueux où il appelait les artisans du « rêve chinois » à se préparer à la multiplication des « luttes » – parmi lesquelles les situations de « Hong Kong, Macao et Taiwan »[28], les trois territoires pour lesquels la formule « un pays, deux systèmes » a été conçue. Xi a depuis réitéré sa conviction qu’elle peut fonctionner, prenant à témoin la situation de Macao[29]. Mais il est difficilement concevable que le pouvoir chinois croie sincèrement pouvoir donner en modèle la ville-casino docile de 650 000 habitants à Hong Kong (7,4 millions d’habitants) ou Taiwan (23,8 millions). Et dans un discours prononcé à Brasilia le 14 novembre, le président chinois a souligné que l’arrangement n’était viable que si certaines « lignes rouges » (dixian) n’étaient pas franchies, comme la quête d’un statut « semi-indépendant » pour Hong Kong[30]. Or, sous réserve du maintien de certaines libertés publiques, Hong Kong est probablement voué à demeurer un foyer de revendications autonomistes, et la crise actuelle augure mal de la capacité de la RPC à régner sur un Taiwan resté démocratique, fût-ce de manière transitoire. Hong Kong est une épine dans le pied du régime chinois ; Taiwan pourrait être un enfer, et le pouvoir de Pékin en est conscient[31].
Lors de son passage à Taiwan, Joshua Wong a souhaité que « le Taiwan d’aujourd’hui soit le Hong Kong de demain »[32]. Cette inversion de la formule habituelle a toutes les chances de rester un vœu pieux, et si la perspective des élections de janvier 2020 a peut-être contribué à pousser Pékin à une certaine retenue, la marge de manœuvre de Taipei et de la société taiwanaise pour aider les opposants hongkongais est très limitée. À Taiwan, les événements profitent au camp vert dans la compétition électorale. En revanche, pour les relations entre les deux rives du détroit, c’est une véritable impasse qu’ils mettent en évidence : le pouvoir chinois se montre toujours plus intransigeant dans son irrédentisme, mais la solution politique qu’il propose pour une réunification pacifique n’a jamais semblé aussi irréaliste.
[1] Mouvement hongkongais en faveur de l’élection du chef de l’exécutif au suffrage universel non faussé, qui dura de septembre à décembre 2014 sans que Pékin fasse de concession.
[2] Mouvement taiwanais opposé à la ratification en bloc d’un accord de libre-échange entre les deux rives du détroit de Taiwan qui dura de mars à avril 2014.
[3] Pour un historique des sondages conduits sur cette question par l’Université de Hong Kong, voir : https://www.hkupop.hku.hk/english/popexpress/ethnic/eidentity/poll/datatables.html.
[4] Sebastian Veg, The Rise of ‘Localism‘ and Civic Identity in Post-handover Hong Kong: Questioning the Chinese Nation-state.” The China Quarterly, Vol. 230, June 2017, pp. 323-347.
[5] Voir: Victor Louzon, « Hong Kong, Taiwan et l’irrédentisme chinois : le principe « un pays, deux systèmes » en échec ? » Noria Research, 28 avril 2015.
[6] À titre de comparaison, les chiffres étaient respectivement de 25% et de 60% en mars 2013, et de 14% et 71% en mars 2010 (https://www.pori.hk/nationalissues/taiwan-independence).
[7] Voir notamment : « Fureur parmi les Hongkongais. Actions de guérilla contre la tyrannie. Un jeune touché par un tir. Des policiers totalement armés entrent de force dans un hôpital pour des arrestations. » (Gangren nuhuo. Youjizhan fan baozheng. Shaonian zhong dan. Gangjing jing quanfuwuzhuang chong yiyuan dairen, 港人怒火 游擊戰反暴政 少年中彈 港警竟全副武裝衝醫院逮人), Apple Daily, 6 octobre 2010, https://tw.appledaily.com/headline/daily/20191006/38462843/.
[8] Voir par exemple : « Allez Hong Kong ! À l’époque c’était ainsi que le Kuomintang traitait les Taiwanais ! » ( Xianggang jiayou ! Dangnian Guomindang jiu shi zheyang duifu Taiwanren ! , 香港加油!當年國民黨就是這樣對付臺灣人!), Liberty Times, 29 juillet 2019, https://talk.ltn.com.tw/article/breakingnews/2867233.
[9] Zhang Bohan, « Hong Kong est en train de défendre Taiwan avec son sang et ses larmes », (Xianggang zhengzai yong xuelei hanwei Taiwan, 香港正在用血淚捍衛台灣), Liberty Times, 13 août 2019, https://talk.ltn.com.tw/article/breakingnews/2882731.
[10] C’est ainsi qu’on appelle à Taiwan la répression des opposants par le Kuomintang sous la loi martiale (1949-1987), en particulier dans les années 1950.
[11] Cindy Sui, « Hong Kong protests: The Taiwanese sending 2,000 gas masks », BBC News, 19 septembre 2019, https://www.bbc.com/news/world-asia-49737009.
[12] Brian Hioe, « Tens of Thousands March in Support of Hong Kong in Taipei », New Bloom, 29 septembre 2019, https://newbloommag.net/2019/09/29/hk-solidarity-929-tw/?fbclid=IwAR2wO-LMy7A8d7_W0aFc-vYpVllsiQq-wlDPVRFQ7eWe-X0brMO1KcAjNFo.
[13] Joyce Lau, « Hong Kong Protests Spread to Taiwan », Times Higher Education, 25 octobre 2019, https://www.insidehighered.com/news/2019/10/25/protest-movement-hong-kong-spreads-taiwan.
[14] Pour un résumé de son discours du 13 juin 2019, voir: https://www.president.gov.tw/NEWS/24467.
[15] Pour une veille en anglais de la campagne électorale et des sondages, voir: https://frozengarlic.wordpress.com/category/elections/2020-president/.
[16] Tanguy Lepesant, « Réactions taïwanaises aux appels à l’unification de Xi Jinping », Asia Trends 5, Printemps 2019, https://centreasia.eu/produit/reactions-taiwanaises-aux-appels-a-lunification-de-xi-jinping-tanguy-lepesant/.
[17] Xu Suhui et Cai Mengzhe, « Han Kuo-yu : « Un pays, deux systèmes » est inacceptable, il faudra me passer sur le corps », China Times, 15 juin 2019, https://www.chinatimes.com/realtimenews/20190615002245-260407?chdtv.
[18] Xue Mengjie, « Le mouvement anti-extradition rend la présidente Tsai bravache ? Wu Den-yih : « C’est une mascarade indécente » » (FansongZhong rang Cai zongtong jiandao qiang ? Wu Dunyi qiang : yumuhunzhu bu daode », 反送中讓蔡總統撿到槍 ? 吳敦義嗆:魚目混珠不道德), CTWant, 2 septembre 2019, https://www.ctwant.com/article/6057. Le « consensus de 1992 » (l’expression a été forgée plusieurs années après les faits) aurait été trouvé lors de discussions à Hong Kong entre des représentants des régimes de Pékin et de Taipei, à l’époque dominé par le KMT. Tous se seraient accordés sur le principe d’une Chine unique à laquelle Taiwan appartient, la RPC et la ROC revendiquant chacune la totalité de la souveraineté de jure sur cette Chine unique.
[19] Lepesant, « Réactions taiwanaises… », art. cit.
[20] « Eric Chu appelle à soutenir le mouvement anti-extradition à Hong Kong, suivi par les jeunes du camp bleu » (Zhu Lilun yu zhichi Xianggang fansongZhong, lan qingzhuangpai huying, 朱立倫籲支持香港反送中 藍青壯派呼應), Central News Agency, 19 août 2019, https://www.cna.com.tw/news/firstnews/201908190234.aspx
[21] Le maire de Taipei Ko Wen-je, qui a créé son propre parti en vue de sa candidature à la présidentielle, essaie d’adopter une position médiane dont les implications pratiques n’apparaissent pas clairement. « Ko Wen-je parle de la question de Hong Kong : il ne sert à rien d’insulter la Chine, il suffit de souligner les problèmes » (Ke Wenzhe tan Xianggang wenti : ma Zhongguo ye meiyou yong, zhichu wenti jiu hao, 柯文哲談香港問題:罵中國也沒有用 指出問題就好), Liberty Times, 3 septembre 2019, https://news.ltn.com.tw/news/politics/breakingnews/2904861.
[22] Conférence de presse du Bureau des affaires taiwanaises, 26 juin 2019, www.gwytb.gov.cn/xwfbh/201906/t20190626_12177800.htm?from=groupmessage&isappinstalled=0
[23] « Fundraising to reopen HK Causeway Bay Books in Taiwan hits target », Focus Taiwan, 6 septembre 2019, http://focustaiwan.tw/news/acs/201909060017.aspx
[24] Lev Nachman et Brian Hioe, « Friends from Hong Kong: Taiwan’s Refugee Problem », The Diplomat, 23 octobre 2019, https://thediplomat.com/2019/10/friends-from-hong-kong-taiwans-refugee-problem.
[25] « HK student activist to meet with party officials in Taiwan Tuesday », Focus Taiwan, 2 septembre 2019, http://focustaiwan.tw/news/afav/201909020024.aspx
[26] Brian Hioe, « Despite Joshua Wong Visit, the DPP Remains Adamant on Refusal to Set up an Asylum Process for Hong Kongers », New Bloom, 10 septembre 2019, https://newbloommag.net/2019/09/10/dpp-refugee-process-refusal/.
[27] « Lee Meng-chu a disparu après s’être intéressé au mouvement anti-extradition, le Bureau des affaires taiwanaises confirme son arrestation » (Li Mengju guanxin fansongZhong hou shilian, Guotaiban zhengshi zhuaren, 李孟居關心「反送中」後失聯 國台辦證實抓人), Liberty Times, 11 septembre 2019, https://news.ltn.com.tw/news/politics/breakingnews/2912387
[28] Wang Zihui, « Luttons ! Le discours de Xi Jinping a un sens profond », (« Douzheng ! » Xi Jinping zhe pian jianghua da you shenyi, “斗争”!习近平这篇讲话大有深意), Xinhua, 4 septembre 2019, http://www.xinhuanet.com/politics/xxjxs/2019-09/04/c_1124960210.htm.
[29] « Macau shows ‘One Country, Two Systems’ working, Xi Jinping », The Standard, 11 septembre 2019, http://www.thestandard.com.hk/breaking-news.php?id=134472&sid=4.
[30] « China never allows anyone to challenge “one country, two systems” bottom line », China Daily, 11 novembre 2019, https://www.chinadaily.com.cn/a/201911/19/WS5dd3aa4ba310cf3e355787bc.html.
[31] J. Michael Cole, « Hong Kong is a Mess for Beijing, Taiwan Would be a Nightmare », Taiwan Sentinel, 8 août 2019, https://sentinel.tw/hong-kong-is-a-mess-for-beijing-taiwan-would-be-a-nightmare/.
[32] Zhu Feixiong, « « Un pays, deux systèmes » s’effondre. Joshua Wong : le rêve des Hongkongais, c’est que le Taiwan d’aujourd’hui soit le Hong Kong de demain », (Yi guo liang zhi bengkui ! Huang Zhifeng : Gangren mengxiang « jintian Taiwan, mingtian Xianggang », 一國兩制崩潰!黃之鋒︰港人夢想「今天台灣、明天香港」), Liberty Times, 3 septembre 2019, https://news.ltn.com.tw/news/world/breakingnews/2904103?fbclid=IwAR2fzuKdQvYMCRCLhZLC8rdwEthSKoksiQOY6ef6qLwt21j7DvH0HqaVums