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Tensions en Nouvelle-Guinée Occidentale – A la croisée d’un héritage conflictuel et d’un tournant répressif en Indonésie

Indonesia (2)

Gloria Truly Estrelita, Gabriel Facal
Article “Analyse locale” publié dans Asia trends n°6, Automne 2019

Depuis le 15 août dernier, la Nouvelle-Guinée Occidentale est en prise à de très nombreuses manifestations et à leur violente répression. Les principaux acteurs des mobilisations ont des revendications diverses, allant du respect renforcé des droits des peuples autochtones à l’indépendance, mais tous s’accordent pour s’opposer aux manœuvres des gouvernements indonésiens successifs, entre élections truquées, spoliation des ressources locales, violences et injustices quotidiennes. Pour l’heure, aucune issue ne semble se profiler : l’intensité des mobilisations est amplifiée par la réponse répressive des autorités et elle est avivée par les persécutions de milices nationalistes indonésiennes.

Chronologie

15 août : date anniversaire de l’Accord de New York, signé en 1962, des manifestations pro-indépendantistes ont lieu dans plusieurs villes d’Indonésie.
19 août : après l’assaut d’étudiants papous dans leur dortoir à Surabaya le 16 août, de nombreuses manifestations ont lieu dans les principales villes de Java et de Nouvelle-Guinée Occidentale.
22 août : nouvelle manifestation devant le ministère de l’Intérieur, puis coupure du réseau internet en Nouvelle-Guinée Occidentale par les autorités indonésiennes. Poursuite des mobilisations les jours suivants.
28 août : les manifestants de Deiyai soumettent à leur préfet une pétition demandant un referendum d’autodétermination, mais de violents affrontements éclatent entre des émeutiers, la police et l’armée, résultant en la mort d’un sergent et de deux à sept civils, selon les différentes sources.
29 août-1er septembre : après l’incendie de plusieurs bâtiments gouvernementaux, la répression s’intensifie. Sept à neuf manifestants sont tués par balles par la police lors de différentes mobilisations, puis trois étudiants sont assassinés dans leur dortoir par les membres de milices pro-gouvernementales. Les étudiants accusent la milice Banser affiliée à l’organisation musulmane Nahdlatul Ulama.
2 septembre : alors qu’internet est toujours verrouillé, les autorités déploient 6 000 militaires dans la région et plusieurs représentants gouvernementaux accusent des activistes étrangers de diffuser des informations mensongères dans les médias. L’Office des Droits Humains des Nations Unies condamne les violences et demande au gouvernement de garantir les libertés des journalistes, des défenseurs des droits humains et des étudiants.
23 septembre : 26 civils sont tués et plusieurs dizaines sont blessés lors de mobilisations à Wamena.

Depuis le 19 août dernier, la Nouvelle-Guinée occidentale, qui comprend les provinces indonésiennes de Papouasie et de Papouasie occidentale créées en 2003, est le lieu de manifestations et d’émeutes meurtrières (au moins une dizaine de victimes), sévèrement réprimées par les autorités et l’armée indonésiennes. A l’origine de cet enchaînement de violences figure la molestation d’étudiants papous à Surabaya sur l’île de Java, le 16 août dernier, par des membres d’organisations miliciennes. Ces organisations comprennent des milices civiles ultranationalistes, telles le Forum de Communication des Retraités et des membres de l’armée et de la police d’Indonésie (FKPPI) et les Jeunesses du Pancasila (Pemuda Pancasila), et des groupes islamistes, comme le Front des défenseurs de l’islam (FPI)[1]. Des membres de ces groupes encerclèrent ce jour-là un dortoir universitaire, jetèrent des pierres sur le bâtiment et proférèrent des insultes à caractère raciste à l’encontre des étudiants papous. A ces persécutions succédèrent la projection de gaz lacrymogènes par la police et l’arrestation brutale de 43 étudiants, au motif invoqué de velléités indépendantistes.

La date du 16 août, qui marque le début des heurts, est particulièrement symbolique. Elle coïncide avec celle de l’Accord de New York, négocié par les États-Unis au nom du gouvernement indonésien en 1962 et sans consentement de la population papoue[2], pour transférer la souveraineté de la région à l’Indonésie. Le 16 août précède en outre la fête de l’Indépendance nationale d’Indonésie, proclamée le 17 août 1945. Les manifestations et émeutes ont été alimentées par les tensions multiples et anciennes entre cette région, l’une des moins développées d’Indonésie tout en étant l’une des plus riches en ressources, et les gouvernements indonésiens successifs. Malgré les dispositions volontaristes initialement affichées par le gouvernement du président Joko Widodo (dit « Jokowi »), arrivé au pouvoir en 2014 et réélu pour un second mandat en 2019, la Papouasie continue de souffrir de graves problèmes de développement, de gestion des ressources écologiques et de non-respect des droits humains. Quels sont les facteurs de ces maux et de quelles solutions disposent les Papous pour y remédier ?

L’héritage de violences perpétrées par l’État indonésien

Les manifestations récentes, qui se poursuivent, font suite à une longue chronologie d’épisodes de crises et mettent en avant les problèmes structurels et conjoncturels de la Papouasie. Les tensions actuelles s’inscrivent en premier lieu dans un cadre historique conflictuel remontant à la décolonisation néerlandaise, chaotique[3], puis à l’intégration de la Papouasie en 1969 à l’issue d’un vote dont les termes furent dictés par l’Indonésie, sous l’arbitrage des Nations Unies[4] et des États-Unis. Ce vote, considéré par de nombreux Papous comme l’imposition d’une annexion, eut lieu dans le contexte d’une lutte d’influence entre les États-Unis et la Russie durant la Guerre froide. L’entreprise américaine Freeport McMoran venait en outre de signer en 1967 un contrat avec le gouvernement indonésien pour exploiter les gigantesques ressources minières de la région.

Les facteurs de tension sont aussi sociopolitiques, bien que traduits en termes ethniques et confessionnels par de nombreux détracteurs autant que par certains défenseurs de la cause papoue. Les 253 groupes ethniques papous forment un ensemble complexe et disparate situé à la croisée des mondes austronésien et australo-mélanésien[5]. En outre, des rivalités opposent les nombreux Papous protestants et catholiques et les Indonésiens allochtones, en majorité musulmans. Les facteurs socio-politiques à l’origine des tensions comprennent la marginalisation et la discrimination subies par la population autochtone, dans un territoire où la politique indonésienne de transmigration exercée depuis Java à partir des années 1970 a rendu les Papous minoritaires en nombre sur leur territoire[6]. Le 19 janvier 2018, dans le cadre de la campagne électorale menée par le camp gouvernemental, développementaliste, le ministre du Développement des régions défavorisées et de la transmigration a dit vouloir accélérer ce programme de transmigration.

Outre cette politique de transmigration, facteur de la marginalisation de la population papoue, des violations des droits de l’homme, sont exercées quotidiennement depuis cinq décennies contre la population par les autorités militaires et policières ainsi que par des organisations paramilitaires et des groupes de sécurité privée, ce dans un climat d’impunité totale[7].  L’armée et la police indonésiennes, dont le rôle politique a été considérablement accru depuis les remaniements ministériels d’octobre 2019, sont responsables de violences et de tueries à grande échelle, dans la dernière région d’Indonésie où sévit un conflit séparatiste (le Timor oriental a voté pour son indépendance en 1999 et à Aceh un accord de paix a été signé avec Jakarta en 2005). Il n’existe pas de donnée officielle sur le nombre total de victimes et les estimations sur les cinquante dernières années vont de 10 000[8] à 500 000[9] personnes tuées, ainsi que d’innombrables violences commises contre la population locale. La liste de ces violences comprend des massacres par bombardement, l’utilisation de napalm et d’armes chimiques contre des villageois, des actes de torture, les assassinats de détenus, de personnalités politiques et culturelles, de chefs de village, de militants écologistes et de civils en général, y compris de femmes et d’enfants[10].

L’échec des ambitions politiques de Jokowi

En 2014, le candidat Jokowi avait pourtant fait de la question papoue l’une de ses priorités de campagne, notamment en termes de développement économique. En octobre de la même année, il nomma une femme papoue, Yohana Yembise, à la tête du ministère pour l’Autonomisation des femmes et la Protection de l’enfance. Lors sa visite en Papouasie en décembre 2014, il annonça des investissements dans les secteurs de l’énergie, du tourisme, de l’industrie manufacturière et des communications, ainsi que le développement d’infrastructures, dont la route trans-papouasienne, un réseau de près de 4 000 km visant à relier les différentes parties du territoire.

Mais la mise en place de ce programme se heurte à des dysfonctionnements, incluant une corruption généralisée, des pratiques étendues de copinage et de clientélisme, un absentéisme chronique des fonctionnaires en charge de l’administration publique et des gouvernements locaux, et la faillite des services publics. Enfin, les élections sont minées par de très nombreuses irrégularités, incluant des fraudes massives, au détriment des candidats susceptibles de représenter les aspirations locales et de défendre les intérêts de la population. Le gouvernement central joue la carte du pourrissement, en n’assurant pas les conditions permettant le contrôle du processus de vote ou la transparence sur les modalités de vote, certaines régions ayant plus de votants inscrits sur les listes que d’habitants[11].

Malgré la politique volontariste du Président Jokowi et en dépit d’effets d’annonce importants, comme la levée des interdictions d’entrée pour les journalistes et défenseurs des droits humains[12], et la libération d’une poignée de prisonniers politiques, des violences ont éclaté peu après l’investiture du Président. Les autorités ont ainsi assassiné quatre lycéens au cours d’émeutes à Paniai le 8 décembre 2014 puis ont réprimé les manifestations condamnant les violences. Jokowi a renforcé la présence militaire sur le territoire et a nommé Ryamizard Ryacudu comme ministre de la Défense le 26 octobre 2014, un général retraité qui avait qualifié de héros les membres des forces spéciales coupables de l’assassinat de Theys Eluay, activiste pro-indépendance et président du Présidium du Conseil de Papouasie (Presidium Dewan Papua). Le gouvernement a pris un tournant clairement conservateur, puis autoritaire, à partir de 2017 après les pressions antigouvernementales exercées par une coalition rassemblée autour d’un militantisme islamiste devenu fer de lance de l’opposition[13]. En réaction, le Conseil représentatif du peuple a adopté une loi plus stricte proposée par le gouvernement, qui encadre les organisations politiques et que le gouvernement utilise pour dissoudre les groupes considérés comme menaçant l’unité nationale.

L’arrestation arbitraire des étudiants à Surabaya vient de nouveau confirmer la voie répressive empruntée par le gouvernement indonésien. Entre le 21 et le 30 août, environ 2 500 personnels militaires ont été déployés en renfort des unités locales dans la région. Les autorités ont procédé à de nombreuses arrestations, coupé puis verrouillé les réseaux internet et pourchassé les défenseurs et porte-paroles des revendications des papous.

Les événements récents rappellent que le gouvernement indonésien dépend encore largement des intérêts privés de l’oligarchie héritée de l’ancien régime autoritaire[14]. Cette oligarchie est fragmentée et dispose de soutiens antagonistes au sein des forces de sécurité. Ces tensions intra-oligarchiques se manifestent au travers de la mobilisation de milices civiles, auxiliaires de la police et de l’armée dans la gestion d’espaces locaux recouvrant autant des territoires de pouvoir que des bassins électoraux. Ces milices sont régulièrement mobilisées par des ténors de l’opposition au gouvernement actuel, particulièrement par Prabowo Subianto, le rival direct du Président. Son influence potentielle dans les heurts n’a pourtant pas été mise en cause par les médias d’information indonésiens qui sont pour majorité aux mains d’une poignée de milliardaires aux ambitions politiques diverses[15]. Ces patrons sont membres de coalitions politiques élargies comprenant la bureaucratie, les militaires, la police, les groupes islamiques, les gouvernements locaux et les oligarchies susmentionnées[16].

Outre la poursuite des répressions, un autre type de violence, symbolique, prend forme avec l’annonce le 29 octobre 2019 par le nouveau ministre de l’Intérieur de sa volonté de multiplier les provinces administratives en Papouasie. Ces divisions répondent à une demande de plusieurs représentants coutumiers papous. Toutefois, au lieu de renforcer l’autonomie qu’escomptent ces derniers, elles favorisent en fait la densification de la bureaucratie indonésienne tout en morcelant les populations papoues[17].

Quelles voies pour l’émancipation des Papous ?

Sur le plan politique, les revendications d’indépendance, d’autonomie administrative, de résolution des violations des droits de l’homme sont lésées par les dysfonctionnements minant le système électoral et sont faiblement représentées. Le 19 août, jour où les premières émeutes ont éclaté, Lukas Enembe, gouverneur de la province de Papua, a déclaré à des journalistes que les Papous voulaient un référendum avec un arbitrage international, s’attirant les foudres du ministre de la Coordination des affaires maritimes, Luhut Binsar Pandjaitan[18].

Néanmoins, malgré les risques encourus d’accusation de séparatisme, d’arrestation, d’emprisonnement, voire d’assassinat, plusieurs mouvements militent pour défendre les intérêts papous, à l’instar du Réseau pour la paix en Papouasie[19], qui souhaite établir un dialogue entre le gouvernement et les indépendantistes. Les cinq négociateurs élus par les huit cents délégués du Réseau sont tous réfugiés à l’étranger, à l’image de Benny Wenda, qui avait appelé les électeurs papous à boycotter l’élection présidentielle de juillet 2014, ainsi que les différentes échéances législatives. Les autorités indonésiennes l’accusent d’être le principal instigateur des manifestations d’opposition qui s’expriment depuis le mois d’août.

Les demandes de la population sont aussi relayées par des mouvements indépendantistes, comme le Mouvement uni de libération pour la Papouasie occidentale (ULMWP), une coalition formée en 2014 par une partie du mouvement indépendantiste, mais qui ne fait pas l’unanimité en son sein, par exemple aux yeux des porte-paroles de la branche armée (Tentara Pembebasan Nasional Papua Barat) de l’Organisation pour une Papouasie libre (Organisasi Papua Merdeka, OPM, créée en 1965)[20]. Le Mouvement sollicite des soutiens étrangers, comme par exemple auprès du Groupe mélanésien Fer de lance (GMFL), au sein duquel il a le statut d’observateur[21]. Les revendications sont aussi portées par des activistes indépendants, à l’instar de l’avocate militante des droits de l’homme Veronica Koman, poursuivie par les autorités depuis début septembre 2019 pour incitation à la violence et diffusion de fausses informations à caractère politique. D’une façon générale, la dénonciation des violences subies par les Papous est durement réprimée et les observateurs extérieurs sont sanctionnés, comme l’illustre l’emprisonnement durant deux mois et demi en août 2014, puis la déportation, de deux journalistes français travaillant sur le conflit.

Contraints par ce climat répressif, les soutiens internationaux sont faibles. En septembre 2017, le mouvement indépendantiste ULMWP a soumis une pétition (signée par 1,8 millions de personnes, sur une population de 4,4 millions pour les deux provinces) demandant  la tenue d’un référendum d’indépendance au Comité spécial de la décolonisation des Nations unies. Cette pétition a été refusée. La position géostratégique de l’Indonésie limite la volonté de ses partenaires à intervenir, les pays plaçant leurs intérêts économiques et diplomatiques avant leurs engagements démocratiques et humanitaires, à l’instar de la France, dont les hélicoptères de combat qu’elle vend à l’armée indonésienne sont utilisés en Papouasie[22].

Au niveau régional également, le poids diplomatique de l’Archipel au sein de la zone Indo-Pacifique bloque toute possibilité d’intervention pour les pays de l’ASEAN, ceux-ci étant en outre limités par le principe de non interférence figurant dans la charte qu’ils ont signée. Plusieurs autres partenaires de l’Indonésie se gardent d’intervenir sur la question papoue : la Chine de par sa position sur le principe de non-ingérence et son partenariat économique avec l’Indonésie, l’Australie en  raison de ses engagements militaires, ses intérêts économiques, sécuritaires et territoriaux, et les États-Unis pour des motifs géostratégiques et les mannes dont bénéficient leurs compagnies américaines implantées en Papouasie.

La non ingérence des puissances étrangères contraste avec les accusations portées par le chef de la police Tito Karnavian et par le chef du cabinet présidentiel, le général Moeldoko, à l’encontre des activistes papous réfugiés à l’étranger et suspectés d’être soutenus par des réseaux internationaux[23]. Ces théories conspirationnistes, utilisées à maintes reprises autant par le gouvernement que par l’opposition, sont une façon pour les autorités de disqualifier les dissensions intérieures et de délégitimer les représentants des Papous. Jokowi semble néanmoins vouloir ouvrir le dialogue avec ces dernières. Le 30 août 2019, il a proposé aux représentants des Papous d’évaluer la situation afin de trouver une solution de sortir de crise.

On peut penser, à l’instar d’Anda Djoehana Wiradikarta, chercheur à Asialyst, que l’exemple des voies référendaires de l’accord de Nouméa, dans lequel la France prévoit un vote pour le transfert du pouvoir politique à la Nouvelle-Calédonie, peut servir de modèle pour sortir de l’impasse en Nouvelle-Guinée Occidentale[24]. Des choix politiques indonésiens ont également porté leurs fruits par le passé, et pourraient orienter les orientations gouvernementales actuelles. Par exemple, sous la présidence d’Abdurrahman Wahid (1999-2001), la restauration du toponyme Papouasie comme nom officiel de la région et l’autorisation du drapeau de l’Etoile du Matin (Bintang Kejora) comme symbole d’identité culturelle permirent un temps d’apaiser les tensions[25]. Celles-ci furent ravivées peu après la destitution de Wahid, avec le renforcement du rôle de l’armée dans la région puis l’assassinat de l’activiste pro-indépendance Theys Eluay.

Néanmoins, les interlocuteurs papous de Jokowi, divisés entre pro-indépendantistes et pro-indonésiens, n’auront pas tous la même écoute des éventuelles propositions d’un gouvernement lui-même aux prises avec de nombreux conflits d’intérêts internes. Le développement d’une solution pacifiée semble donc renvoyé au conditionnement d’une unification des voix en présence, ce qui semble aujourd’hui complexe à réaliser pour un président mis sous pression par de nombreux courants tant politiques que confessionnels, qui se retrouvent tous à court terme sur le terrain de la violence.

 

[1] « Dituding Jadi Pemicu Kerusuhan di Papua Barat, Ormas di Surabaya: Ada yang Melintir di Media Sosial » [Accusées d’être les instigatrices des émeutes en Papouasie occidentale, les Ormas de Surabaya affirment que ce sont des rumeurs véhiculées dans les réseaux sociaux], Wartakota.com, 20 août 2019, https://wartakota.tribunnews.com/2019/08/20/dituding-jadi-pemicu-kerusuhan-di-papua-barat-ormas-di surabaya-ada-yang-melintir-di-media-sosial.
[2] Fadrik Aziz Firdausi, « Sejarah Pepera 1969: Upaya Lancung RI Merebut Papua? » [L’histoire du référendum de 1969 : un effort vain de la République indonésienne pour annexer la Papouasie ?], Tirto.id, 19 août 2019, https://tirto.id/sejarah-pepera-1969-upaya-lancung-ri-merebut-papua-egAj.
[3] Anda Djoehana Wiradikarta, « Jokowi à l’épreuve du “problème papou », Asialyst, 18 juin 2015, https://asialyst.com/fr/2015/06/18/jokowi-a-epreuve-du-probleme-papou/.
[4] John Saltford, The United Nations and the Indonesian Takeover of West Papua, 1962–1969 – The anatomy of betrayal, Routledge, 2006.
[5] Stefano Mona et al., “Genetic Admixture History of Eastern Indonesia as Revealed by Y-Chromosome and Mitochondrial DNA Analysis”, Society for Molecular Biology and Evolution, vol. 26, n° 8, 2009, pp. 1865-1877, cité par Anda Djoehana Wiradikarta, « Quels Mélanésiens ? », Asialyst, 11 juin 2015, https://asialyst.com/fr/2015/06/11/quels-melanesiens/.
[6] Ce programme de migration volontaire d’individus des îles densément peuplées vers des régions de faible densité de population a été mis en œuvre dès 1905 à l’époque coloniale. Il a fait passer la population papoue sur son territoire de 99% dans les années 1940, à moins de la moitié aujourd’hui aux côtés, entre autres, des Javanais, des Bugis et des Amboinais.
[7] Human Rights Watch, Protest and Punishment Political Prisoners in Papua, février 2007, vol. 19, n° 4.
[8] Cf. par exemple Amnesty International, 2017: Tahun Politik Kebencian [2017: l’année de la politique de la haine], 22 février 2018, https://www.amnesty.id/2017-tahun-politik-kebencian/.
[9] Amy McQuire, “West Papuans also victims of Indonesian state-sanctioned murder”, Green Left Weekly, 4 mai 2015, https://www.greenleft.org.au/content/west-papuans-also-victims-indonesian-state-sanctioned-murder.
[10] Sarah Nuraini Siregar, “Alternatif Model Pengelolaan di Daerah Konflik” [Un modèle de gouvernance alternatif dans une région conflictuelle], IPI Jurnal Penelitian Politik, vol. 7 n° 1, 2010, p. 105.
[11] Institute for Policy Analysis on Conflict, Policy miscalculations on Papua, 31 octobre 2017, Rapport n° 40.
[12] Cette dernière disposition ne fut pas appliquée.
[13] Thomas P. Power, “Jokowi’s Authoritarian Turn and Indonesia’s Democratic Decline”, Bulletin of Indonesian Economic Studies, vol. 54, n° 3, 2018, pp. 307-338.
[14] Felix Nathaniel, “Papua di bawah Tujuh Presiden Indonesia” [La Papouasie sous les sept presidents indonésiens], Tirto.id, 5 septembre 2019, https://tirto.id/papua-di-bawah-tujuh-presiden-indonesia-ehpY.
[15] Gabriel Facal, « La presse en Indonésie. Quelle liberté ? », Le Banian, décembre 2017.
[16] Marcus Mietzner, “From Autocracy to Coalitional Presidentialism : The Post-Authoritarian Transformation of Indonesia’s Presidency”, Kyoto Review of Southeast Asia, vol. 24, 2019, https://kyotoreview.org/issue-24/autocracy-to-coalitional-presidentialism-of-indonesias-presidency/.
[17] “Mendagri Kaji Pemekaran Wilayah Papua berdasarkan Lima Suku” [Le ministre de l’Intérieur envisage une division administrative en Papouasie à partir de cinq ethnies], CNN Indonesia, 25 septembre 2019, https://www.cnnindonesia.com/nasional/20190924140820-32-433386/mendagri-kaji-pemekaran-wilayah-papua-berdasarkan-lima-suku.
[18] Vincent Fabian Thomas, “Masalah Papua Diselesaikan Internasional, Luhut: Tak Ada Referendum” [Le problème papou résolu internationalement, Luhut : il n’y a pas de référendum possible], Tirto.id, 23 août 2019, https://tirto.id/masalah-papua-diselesaikan-internasional-luhut-tak-ada-referendum-egSi.
[19] Créé en janvier 2010 par le Père Neles Tebay, pour encourager le dialogue pour la paix entre le gouvernement indonésien et les Papous.
[20] “TPNPB-OPM bantah klaim Benny Wenda tiga kelompok bersenjata di Papua Barat telah bersatu” [Le TPNPB-OPM nie les allégations de Benny Wenda d’une union entre les trois groupes armés de Papouasie occidentale], 5 juillet 2019, BBC News Indonesia, https://www.bbc.com/indonesia/indonesia-48872991.
[21] Philippe Pataud Célérier, « Unification des mouvements indépendantistes contre l’Indonésie. Les Papous minoritaires en Papouasie », Le Monde Diplomatique, vendredi 6 septembre 2019, p. 11. Le GMFL rassemble Fidji, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) de Nouvelle-Calédonie, les Îles Salomon et Vanuatu. Ces entités se sont mises d’accord pour promouvoir ensemble l’économie des États Membres. L’Indonésie a été reconnue en tant qu’observatrice depuis juin 2015.
[22] Yann Philippin et Antton Rouget, « Des hélicoptères français facilitent la répression indonésienne en Papouasie », Mediapart, 19 septembre 2019, https://www.mediapart.fr/journal/international/190919/des-helicopteres-francais-facilitent-la-repression-indonesienne-en-papouasie.
[23] “Moeldoko Sebut Benny Wenda Aktor Kerusuhan di Papua, Ini yang Bakal Dilakukan Pemerintah” [Moeldoko affirme que Benny Wenda est l’instigateur des émeutes en Papouasie, voici ce que le gouvernement va faire], Wartakota live.com, 2 septembre 2019, https://wartakota.tribunnews.com/2019/09/02/moeldoko-sebut-benny-wenda-aktor-kerusuhan-di-papua-ini-yang-bakal-dilakukan-pemerintah.
[24] Anda Djoehana Wiradikarta, « Indonésie : comprendre les émeutes en Nouvelle-Guinée occidentale », Asialyst, 7 septembre 2019, https://asialyst.com/fr/2019/09/07/indonesie-comprendre-emeutes-papouasie-occidentale/.
[25] Tony Firman, “Bintang Kejora dari Tanah Papua” [L’Etoile du Matin de la patrie papoue], Tirto.id, 1er décembre 2016, https://tirto.id/bintang-kejora-dari-tanah-papua-b6cM.

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