Jean-François Di Meglio, écrit pour la groupe d’études géopolitiques une publication sur la sécurité énergétique en Chine.
Le dossier est téléchargeable avec le lien au-dessus.
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Un extrait de son analyse :
La politique énergétique chinoise s’inscrit en parfaite cohérence avec les transformations du rôle de la Chine dans le jeu géopolitique régional et mondial. Contrainte à un comportement agressif qui a nui à son image, jusqu’aux revirements stratégiques apportés par l’ère Xi, la Chine continue néanmoins à jouer cavalier seul, quelles que soient ses aptitudes à faire valoir sa voix et ses vues. Assurément, la Chine est l’un des pays qui, dans la région Asie-Pacifique, a délibérément donné le plus de gages aux dialogues multilatéraux sur l’énergie, le climat et l’environnement, en prenant des engagements climatiques surprenants au regard de la stratégie « sécuritaire » qui avait prévalu les décennies précédentes.
Mais de nombreuses ambiguïtés demeurent quant à sa capacité à devenir une puissance bienveillante. Il ne s’agit pas pour l’Occident de demander à ses interlocuteurs chinois d’abandonner leur sens des priorités domestiques au profit d’une diplomatie philanthropique qui concilierait les exigences mondiales de préservation des ressources naturelles et énergétiques avec l’exigence de croissance économique chinoise. Cependant, nous pouvons encore, en mesurant le chemin parcouru depuis l’époque d’un « tout sécuritaire » autocentré, attendre de la Chine une transparence plus grande et un discours plus acceptable et sincère sur sa propre stratégie énergétique. Compte tenu de la part significative qu’occupent encore les énergies fossiles dans sa stratégie énergétique, la Chine est encore loin de pouvoir assurer, par la mise en place de sa politique de sécurité énergétique, la faisabilité de ses engagements climatiques.