Le Président Yoon Suk-yeol a été arrêté le 15 janvier en matinée puis conduit pour interrogatoire dans les locaux du CIO, la Commission d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires.
En ce début d’année 2025, les démocraties mondiales sont confrontées à une crise généralisée, caractérisée par des instabilités politiques et des défis économiques. En Europe, des pays comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne sont fragilisés par la montée du populisme ou des gouvernements faibles.
En Asie, la situation est tout aussi préoccupante : à Taïwan, la démocratie est menacée par Pékin ; au Japon, l’instabilité politique persiste sous le mandat du Premier ministre Ishiba Shigeru, confronté à une majorité parlementaire incertaine et à des relations tendues avec les États-Unis. Et en Corée du Sud, la crise atteint une intensité exceptionnelle. Le Président Yoon Suk-yeol, fragilisé par des mesures d’urgence controversées et des accusations d’insurrection, a été destitué par l’Assemblée. Cette situation a déclenché des procédures judiciaires, des manifestations massives et un blocage institutionnel exacerbé par la polarisation de la société. Les décisions controversées de Yoon, en l’absence de soutien parlementaire, ont affaibli son parti (PPP) et renforcé l’opposition (PD), tout en ravivant des fractures historiques liées au passé autoritaire du pays et aux divisions générationnelles, régionales et sociales.
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