Jean-Yves Colin nous propose une nouvelle analyse suite aux élections en Corée.
“Le 10 avril dernier des élections eurent lieu pour désigner les représentants à l’Assemblée nationale de Corée du Sud qui a pour particularité d’être un pays monocaméral. Ces élections étaient particulièrement importantes car elles constituaient des élections de mi-mandat pour le Président Yoon Suk-yeol élu en mars 2022 et en fonction depuis juin 2002, vainqueur avec une marge très faible (0,7 %) de son rival Lee Jae-myung aujourd’hui chef du principal parti d’opposition, le Parti Démocrate (PD). Elles constituaient une opportunité pour le camp conservateur de prendre la majorité à l’Assemblée nationale dominée par le PD. […] Pour reprendre un propos peu aimable tenu pendant la campagne, le président risque de passer de « canard boîteux » (lameduck president) à « canard mourant », et en tout cas d’avoir pendant les trois dernières années de sa présidence une cohabitation à la fois incertaine et sans doute plus dure que durant les deux premières années.