Hier, la Corée du Sud a connu une crise politique majeure lorsque le président Yoon Suk-yeol a proclamé la loi martiale le 3 décembre au soir, avant de la retirer quelques heures plus tard sous la pression du Parlement. Suite à ces évolutions, Jean-Yves Colin, chercheur à Asia Centre, vous propose une analyse de la situation dans cette nouvelle brève.
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Bien que le président Yoon Suk-yeol ait invoqué des motifs de « sécurité publique » et une prétendue menace nord-coréenne, cette décision, perçue comme autoritaire voire impulsive, a exacerbé les tensions déjà vives entre le président et l’Assemblée nationale dominée par l’opposition démocrate. Le déclencheur semble être un conflit sur le budget et des accusations ciblant des proches du président, dans un climat de cohabitation tendue et de scandales politiques. Cet épisode a provoqué des manifestations, des démissions au sein du gouvernement, une chute des marchés financiers et des réactions prudentes de partenaires étrangers comme les États-Unis et le Japon. Malgré l’instabilité, la Constitution a joué son rôle, mais la crédibilité du président, déjà faible, est gravement atteinte, posant la question de la gouvernance dans un contexte de divisions politiques profondes.
Corée du Sud : mauvais vents d’automne • Jean-Yves Colin
PDF Dans cette nouvelle brève, Jean-Yves Colin, chercheur à Asia Centre, aborde les récentes évolutions en Corée du Sud et la situation de la péninsule au regard du contexte international.